Mardi, un sondage mené pour Comparis indiquait que 40% des adultes présentent des signes évidents de dépendance au smartphone. La docteure Yara Barrense-Dias pose un regard plus nuancé sur la situation
Le titre est choc. «En Suisse, 40% des adultes présentent des signes évidents de dépendance au smartphone», affirmait mardi matin Comparis. La plateforme de comparaison de prix publiait le résultat d’un sondage indiquant que quatre Helvètes sur dix étaient ainsi malades de leur smartphone, souffrant de nomophobie. De l’anglais no-mobile-phone-phobia, ce terme désigne la dépendance pathologique au téléphone portable. Une chercheuse travaillant chez Unisanté, qui a étudié en profondeur ce thème, se veut moins alarmiste.
Mais commençons par l’étude de Comparis. Et par sa méthodologie. La société zurichoise a mandaté l’institut de sondage et d’études de marché Innofact, qui a interrogé 1050 personnes. Celles-ci se sont prononcées face à dix affirmations, les réponses valant d’un point («pas du tout d’accord») à cinq points («tout à fait d’accord»). Voici des exemples d’affirmations: «Je me sens stressé·e lorsque je n’ai pas mon smartphone sur moi», «je deviens fébrile lorsque la batterie de mon smartphone est presque déchargée (<20%)» ou encore «Je panique si je ne peux pas utiliser mon smartphone immédiatement si je le veux».
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