Du médecin généraliste aux spécialistes, la communication passe mal. Dans le nord de l’Europe, en revanche, l’échange d’informations de santé est automatisé depuis plus d’une vingtaine d’années, grâce à des dossiers électroniques du patient performants. Explorations des lacunes suisses à la lumière des succès de nos voisins

La com passe mal. Entre un médecin généraliste, un laboratoire, un hôpital et une spécialiste, la transmission des informations d’un patient peine à circuler.

Pourtant, depuis 2021, en Suisse romande, il existe un outil pour que tous ces professionnels de santé communiquent. Mais le dossier électronique du patient (DEP) reste très peu utilisé: seuls 30 000 d’entre eux sont ouverts dans les cantons de Genève, Vaud, Fribourg, du Jura et en Valais, 40 000 de plus dans le reste du pays, ce qui concerne donc moins de 0,8% de la population.

Pour comprendre les raisons de ces chiffres, il faut s’intéresser aux outils numériques de la santé qui existent en dehors de nos frontières. Gouvernance centralisée des politiques de santé, numérisation des administrations, confiance de citoyens… La Suisse a beaucoup à faire pour rattraper son retard.