Le chef de l’opposition mauricienne Navin Ramgoolam revendique la victoire au nom de la coalition travailliste, le premier ministre sortant Pravind Kumar Jugnauth reconnaît sa défaite. Tous deux incarnent des dynasties qui dominent la vie politique de l’île

Le chef de l’opposition mauricienne Navin Ramgoolam a revendiqué mardi la victoire de sa coalition aux élections législatives dans cette nation insulaire de l’océan Indien. Le premier ministre sortant Pravind Kumar Jugnauth a reconnu sa défaite.

Navin Ramgoolam, chef du parti travailliste âgé de 77 ans et ancien premier ministre, a déclaré à ses partisans que l’alliance du changement, qu’il menait pour les législatives, avait remporté une victoire écrasante à l’issue du scrutin qui s’est tenu dimanche.

«J’espère que PKJ [le premier ministre sortant Pravind Kumar Jugnauth] va bientôt démissionner. Il a été battu 60-0», s’est félicité Navin Ramgoolam devant une foule de partisans réunis dans sa circonscription. «Le pouvoir du peuple est plus fort qu’une dictature», a-t-il encore relevé.

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Pouvoir à des dynasties

A l’issue de ces élections, 60 députés ont été élus sur l’île Maurice et deux autres sur l’île Rodrigues. Les huit sièges restants sont alloués par la commission de surveillance électorale pour assurer l’équilibre dans la représentation communautaire.

Les résultats définitifs n’ont pas encore été publiés par les autorités de ce pays, considéré comme une des démocraties les plus stables et les plus riches d’Afrique, mais Pravind Kumar Jugnauth a déjà reconnu lundi sa défaite. «Nous allons vers une défaite, et c’est encore plus clair que l’alliance Lepep [qu’il dirigeait pour les législatives] va vers une grande défaite pour l’ensemble», avait-il déclaré à la presse.

Navin Ramgoolam et Pravind Kumar Jugnauth sont membres de dynasties qui ont dominé la politique mauricienne depuis l’indépendance obtenue du Royaume-Uni en 1968.