CHRONIQUE. Le football suisse peine à voir émerger les talents de premier plan autour desquels construire l’avenir. Peut-être qu’affronter des sélections de second plan, pendant un certain temps, serait bénéfique à leur éclosion, imagine notre chroniqueur Lucio Bizzini

L’Euro 2024 et les belles performances de notre équipe nationale semblent bien loin: l’après-Xherdan Shaqiri, Yann Sommer et Fabian Schär a commencé avec trois défaites, un nul et, en conséquence, un danger de relégation dans la deuxième division de la Ligue des nations. Difficultés compréhensibles car Murat Yakin et son staff ont dû créer une nouvelle répartition des rôles, sur le terrain et dans le vestiaire. Nos joueurs continuent à l’affirmer haut et fort avant de jouer leur maintien vendredi contre la Serbie et lundi prochain contre l’Espagne: «Nous voulons rester dans le groupe des meilleures équipes.»

Cette intention louable, portée par un état d’esprit de gagneurs, est-elle réaliste? On peut se poser la question à court terme en raison des résultats déjà évoqués, et à moyen terme en raison des performances des sélections espoirs.

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