Le chancelier allemand pourrait demander la confiance du parlement avant la fin 2024, suite à l’explosion de la coalition gouvernementale mercredi. Le pays, au bord de la récession, «a besoin rapidement d’un nouveau gouvernement démocratiquement légitimé», a-t-il affirmé

Le chancelier allemand Olaf Scholz s’est dit prêt, sous conditions, à se soumettre dès cette année au vote de confiance des députés en vue d’accélérer l’organisation d’élections législatives anticipées après la rupture de sa coalition gouvernementale.

«Ce n’est pour moi pas un problème de poser la question de confiance avant Noël» au Bundestag, si le parti social-démocrate au pouvoir et l’opposition conservatrice s’accordent en ce sens, a dit Olaf Scholz dimanche dans un entretien à la télévision publique ARD. Mercredi, il avait évoqué la date du 15 janvier pour poser la question de confiance avec des élections législatives fin mars. «Je veux aussi que cela aille vite», a-t-il déclaré. «L’Allemagne a besoin rapidement d’un nouveau gouvernement démocratiquement légitimé», a-t-il ajouté.

Après le vote de confiance, que le chancelier Scholz devrait perdre, n’ayant plus de majorité suffisante au parlement, le président Frank-Walter Steinmeier aura 21 jours pour dissoudre le Bundestag et de nouvelles élections devront avoir lieu dans un délai de 60 jours.

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La pression monte

Depuis l’explosion mercredi de la coalition gouvernementale formée initialement des sociaux-démocrates d’Olaf Scholz, des écologistes et des libéraux, en raison de profonds désaccords sur la politique économique, la pression monte sur le chancelier pour l’organisation rapide d’élections.

Les appels se sont multipliés pour que les législatives se tiennent le plus tôt possible, alors que les défis sont nombreux pour la première économie européenne, au bord de la récession et qui craint les conséquences d’un retour de Donald Trump à la tête des Etats-Unis.

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Dans une interview à l’hebdomadaire Stern, le candidat pour les conservateurs à la chancellerie, Friedrich Merz, avait appelé Olaf Scholz à solliciter un vote de confiance dès mercredi, jour où le chancelier a prévu de faire une déclaration gouvernementale au Bundestag. Friedrich Merz s’était également prononcé pour des élections le 19 janvier, alors que son parti est en tête dans les sondages. Il a fait de la tenue rapide d’un vote de confiance au Bundestag une condition préalable pour que son parti apporte son soutien pour toute une série de projets de lois importants, que le gouvernement du chancelier souhaite faire passer au parlement avant les élections.

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Lundi, la directrice fédérale des élections, Ruth Brand, doit tenir une réunion virtuelle avec ses collègues régionaux, dans l’objectif d’étudier l’organisation du scrutin. Selon un sondage paru dimanche dans l’hebdomadaire allemand Bild am Sonntag réalisé par l’institut Insa, les conservateurs restent la plus importante force politique avec un score inchangé de 32%, suivis de l’extrême droite AfD à 19%. Le SPD de Scholz arrive derrière à 15%. Les deux autres membres de l’ex-coalition d’Olaf Scholz sont crédités de 10% pour les Verts et de 4% pour Libéraux, soit sous le seuil des 5% nécessaires pour rester au Bundestag.