Même si on ne connaît pas vraiment le programme de politique étrangère du futur 47e président des Etats-Unis, la volonté de ce dernier de retirer en partie son pays des affaires de la planète pourrait saper l’ordre mondial en place depuis 1945. Les alliés européens et asiatiques sont inquiets

Ancien ambassadeur des Etats-Unis auprès de l’OTAN à Bruxelles, Ivo Daalder est aujourd’hui directeur du Chicago Council on Global Affairs. Auteur d’un livre intitulé Le Trône vide. L’abdication américaine du leadership global, il ne mâche pas ses mots dans un article publié dans Politico: «La Pax Americana va officiellement se terminer le 20 janvier 2025 quand les Etats-Unis investiront Donald Trump en tant que 47e président.»

Le républicain, poursuit l’ancien diplomate, «n’est pas intéressé à maintenir la Pax Americana comme l’ont fait ses 14 prédécesseurs». Souvent élogieux envers des hommes forts comme les présidents russe et chinois Vladimir Poutine et Xi Jinping, voire le leader nord-coréen Kim Jong-un, il a fait des déclarations à la fin de la campagne électorale qui interrogent: «Nos alliés sont pires que nos ennemis.»

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