Souvent très rentables, les plateformes d’investissement sur internet sont régulièrement accusées de parier contre leurs clients. Un vétéran du secteur explique comment ces acteurs fonctionnent vraiment
Parfois près de 70%. Souvent 50%, ou même 64%. C’est le pourcentage des clients des plateformes de trading en ligne actives à Chypre qui perdent de l’argent en boursicotant à l’aide de CFD, des «contracts for differences». Ces plateformes sont tenues par la réglementation européenne de publier ce genre de statistiques. Les CFD sont des produits dérivés permettant de parier sur l’évolution à la hausse ou à la baisse d’un actif – actions, monnaies, indices boursiers, etc. – sans avoir à détenir cet actif. Les CFD facilitent donc l’accès aux marchés grâce à l’effet de levier offert aux investisseurs, qui peut facilement atteindre 20 fois en Europe. Parfois beaucoup plus dans d’autres juridictions.
Cela signifie que, pour parier sur l’évolution d’un paquet d’actions valant 100 000 euros, un boursicoteur aura besoin de déposer 5000 euros seulement. Si les choses tournent en sa faveur, ses gains seront démultipliés par rapport à sa mise de départ effective. Mais dans le cas contraire, les pertes seront calculées sur sa position – 100 000 euros dans cet exemple –, ce qui expose à des pertes significatives. Les CFD, bien qu’interdits aux Etats-Unis, sont actuellement très populaires dans le trading en ligne, le plus grand casino du monde, qui a vu son nombre de clients exploser durant la pandémie.
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