Depuis 2020, une équipe de passionnées promeut la discipline auprès des femmes à Lausanne. Danser sur une planche est un sport, mais aussi une affaire de communauté et de militantisme, plaident-elles. Car pour rider, il faut faire sien l’espace public

Les Vans rebondissent sur la planche. L’air file entre les doigts et l’asphalte sous les roues. Les écouteurs dans les oreilles, la musique dans le corps, la Portugaise Ruba Nemekh danse sur roulettes. «Quand j’ai commencé le longboard, j’ai eu l’impression que mon enfant intérieur renaissait», explique-t-elle face caméra. Travelling avant. Cette fois, c’est une déferlante. Une vingtaine de femmes rident sur le bord mer et dans les rues de Barcelone sur des sons électro. Et puis la lumière revient dans la salle du cinéma Oblò Lausanne, où était diffusé jeudi soir Beyond Bo(a)rders, un documentaire signé Axel Massin réunissant les mots et le flow de vingt-cinq rideuses, originaires de douze pays différents, membres du Longboard Girls Crew (LGC).

Créée à Madrid en 2010, cette association a largement participé à démocratiser la pratique du longboard chez les femmes. Aujourd’hui, elle a fait son nid dans une soixantaine de pays, en Europe, en Amérique du Nord et latine, ainsi qu’en Afrique du Sud et en Asie – où les Japonaises et les Coréennes cartonnent. En Suisse, il existe deux antennes: à Zurich et Lausanne, où la LGC Switzerland organise une session libre tous les lundis soir et deux workshops, mixte et non mixte, par mois.

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