CHRONIQUE. On ne compte plus les productions culturelles qui ont joué avec l’image de celui qui succédera bientôt à Joe Biden. Contrairement à sa rivale Kamala Harris, le nouvel élu n’a pas bénéficié du renfort des stars du showbiz, préférant se tourner vers les influenceurs et les podcasteurs
Lorsque Donald Trump s’est déclaré candidat à la présidentielle en 2016, le Huffington Post l’avait annoncé dans sa rubrique Divertissement, nous informe un article du Point. Avant d’avoir été politicien, Trump était célèbre grâce au business mais aussi par ses accointances avec la culture populaire et sa célèbre émission de télé The Apprentice. Auteurs et scénaristes ont depuis longtemps joué avec son image. En 1991 déjà, il inspire le personnage de tueur psychopathe, raciste et misogyne dans American Psycho, de Bret Easton Ellis. En 2000, un épisode des Simpson fait référence à lui. On trouve des caméos de Trump dans Maman, j’ai encore raté l’avion, Le Prince de Bel-Air, Sex and the City, Zoolander et tant d’autres films. Son image est signalée dans plus de 300 films et séries, selon la base de données Internet Movie Database.
Bien sûr, la plupart des créateurs ont utilisé Trump pour s’en moquer. Mais la récupération d’une personnalité, fût-elle dénonciatrice, contribue à sa notoriété et c’est tout ce qui compte. Andy Warhol n’avait pas l’intention de glorifier Mao Tsé-toung lorsqu’il en multipliait les portraits comme ceux de Marilyn Monroe, mais en l’installant dans sa galerie, il faisait oublier que le dirigeant chinois était le plus grand meurtrier de l’histoire. La pop culture n’a pas de morale, elle a des icônes. Trump en fut une avant même d’emporter la présidence.
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