Prix littéraire où les jurés sont des élèves de 15 à 20 ans de toute la Suisse, le Roman des Romands fête cette année sa quinzième édition. Le 5 novembre, les cinq écrivaines et écrivains sélectionnés répondaient aux questions du jury. En attendant la remise du prix le 30 janvier

«Est-ce que vous pensez aux lecteurs quand vous écrivez?» «Est-ce que vous êtes fière de votre livre et est-ce que vous y changeriez quelque chose aujourd’hui?» «En quoi pensez-vous avoir raccroché cette histoire à notre génération?» Mardi matin, dans la bibliothèque du Gymnase d’Yverdon, des élèves de toute la Suisse romande et au-delà rencontrent les cinq autrices et auteurs sélectionnés pour le prix du Roman des Romands. L’ambiance est ultra-concentrée, les visages captivés. Ils ont entre 15 et 20 ans et ils savent que pour ce prix littéraire, unique en Suisse, doté de 15 000 francs par la Fondation Minkoff, les jurés ce sont eux, et uniquement eux. Une telle responsabilité oblige et galvanise.

Il faut prendre la mesure de l’ampleur du Roman des Romands. En quinze ans d’existence, plus de 100 romans d’auteurs contemporains suisses ou vivant en Suisse ont été sélectionnés, 8000 élèves ont participé et 10 cantons ont été associés à cette aventure créée et présidée par l’enseignante Fabienne Althaus Humerose. Cette année, 750 élèves et 36 enseignants de 27 établissements sont de la partie. Tous les cantons romands sont représentés ainsi que des classes de Berne, de Thurgovie et d’Argovie. Le Tessin, toujours présent jusqu’ici, saute un tour.