Un «agent de l’Iran». C’est en ces termes que la justice américaine qualifie un Afghan inculpé pour tentative d’assassinat contre Donald Trump.
Le ministère américain de la Justice a annoncé vendredi l’inculpation d’un «agent de l’Iran» accusé d’avoir reçu l’ordre de Téhéran d’organiser un projet d’assassinat de Donald Trump.
Farhad Shakeri, un Afghan de 51 ans résidant en Iran après avoir passé 14 ans en prison aux Etats-Unis, est accusé d’avoir recruté des criminels de droit commun pour le compte des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique, selon des documents judiciaires.
«Peu d’acteurs dans le monde représentent une aussi grave menace pour la sécurité nationale des Etats-Unis que l’Iran», a déclaré le ministre de la Justice, Merrick Garland, dans un communiqué de ses services.
«Cet agent du régime iranien a été chargé par ce régime de diriger un réseau de complices criminels pour mener à bien les projets d’assassinat de l’Iran contre ses cibles, y compris le président élu Donald Trump», a-t-il ajouté.
La République islamique tente depuis plusieurs années d’exercer des représailles à la mort du général des Gardiens de la Révolution Qassem Soleimani, tué le 3 janvier 2020 en Irak dans une frappe de drone ordonnée par Donald Trump, alors président, rappelle le ministère de la Justice.
Deux Américains ont également été arrêtés jeudi dans cette affaire, Carlisle Rivera, 49 ans, et Jonathon Loadholt, 36 ans, tous deux résidents de la ville de New York, et inculpés pour avoir planifié l’assassinat d’une journaliste américaine d’origine iranienne très critique de la République islamique.
Cette dernière n’est pas désignée nommément mais décrite comme ayant déjà été la cible de tentatives d’assassinat ou d’enlèvement commanditées par Téhéran.
En octobre, la justice américaine a engagé des poursuites contre quatre Iraniens dont un général des Gardiens de la Révolution, pour avoir commandité un projet d’assassinat de la journaliste et dissidente irano-américaine Masih Alinejad à New York en 2022.
La cible n’était pas identifiée mais Masih Alinejad avait confirmé qu’il s’agissait bien d’elle.