Contrairement aux catholiques suisses ou aux protestants allemands, les réformés de Suisse n’ont toujours pas diligenté d’enquête sur les abus commis dans leurs Eglises. Point de situation avec leur présidente

La mise en lumière des abus commis au sein des Eglises réformées attend toujours. A l’Eglise évangélique réformée de Suisse (EERS), leur faîtière, on avait pourtant proposé en juin dernier un grand projet d’étude interne, qui a été rejeté. Afin de réaliser cette étude, l’EERS préfère s’en remettre à la Confédération, qui pourrait apporter des éclairages grâce à une enquête globale sur la société. Sans signal favorable de l’Etat pour le moment, un groupe de travail a récemment été créé, sous la bannière «Protection de l’intégrité personnelle». Composé de victimes, d’associations de victimes d’abus en milieu religieux et de responsables réformés, ce groupe, présenté cette semaine à Berne lors du synode de l’EERS, doit, entre autres tâches, réfléchir à la faisabilité d’une étude. Le point avec la pasteure Rita Famos, présidente de l’Eglise évangélique réformée de Suisse.

Lors du synode d’été qui s’est tenu à Neuchâtel, il a été décidé de ne pas diligenter d’enquête interne, mais de s’en remettre à la Confédération. Avez-vous eu des contacts avec l’Etat? Et qu’en est-il ressorti?

Voir plus