Le républicain parvient à reprendre la Maison-Blanche grâce à une proposition imparable: rendre de sa splendeur au pouvoir d’achat des citoyens. L’inflation est sous contrôle et le bilan de l’administration Biden n'est pas si mauvais, mais la perception qu’ont les Américains du coût de la vie reste inchangée
«Make Economy Great Again». Voilà un slogan sur lequel aurait pu surfer Donald Trump, tant sa campagne s’est, outre l’immigration, concentrée sur le porte-monnaie des Américains. Il a ainsi mis en avant ce qu’il affirme être le temps béni de son mandat, lors duquel l’essence ne coûtait rien, les loyers étaient abordables et remplir son panier de courses n’était pas une angoisse existentielle, pour résumer très schématiquement ses propos de campagne. Le candidat républicain n’a pas tort lorsqu’il affirme que le coût de la vie était globalement moins élevé sous sa présidence, de 2016 à 2020. C’est plutôt son successeur qui a hérité d’une conjoncture défavorable. La fin du mandat du républicain a été marquée par le covid, laissant une économie exsangue à Joe Biden, qui a dû batailler pendant quatre ans avec l’un des taux d’inflation les plus élevés de l’histoire moderne du pays. En juin 2022, la hausse des prix atteignait son maximum, 9,1%, à des années-lumière de la moyenne de 1,9% sous Donald Trump.
Ainsi, la ritournelle du milliardaire, demandant rhétoriquement aux Américains s’ils se sentaient mieux économiquement avec lui aux manettes, a été particulièrement efficace. Surtout face à un électorat qui a placé son pouvoir d’achat comme sa principale préoccupation. Il était ainsi en tête des 22 préoccupations que répertoriait un sondage Gallup début octobre 2024, étant même «le seul sujet sur lequel une majorité d’électeurs, 52%, déclarent que les positions des candidats sur ce sujet ont une influence «extrêmement importante» sur leur vote». Un constat qui s’est vérifié dans les urnes: 79% des électeurs qui plaçaient le pouvoir d’achat comme leur souci premier ont voté pour Donald Trump.
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