Alors que le luxe cuve sa crise, Niels Eggerding, dirigeant de la marque horlogère genevoise Frederique Constant, tient des propos très rassurants. Il perçoit une belle occasion de croissance. Qui plus est sur le segment largement abandonné de l’entrée de gamme

Niels Eggerding dirige Frederique Constant depuis 2018. Il a les mêmes origines hollandaises que les époux Peter et Aletta Stas, créateurs de la marque horlogère établie à Genève en 1998. L’entreprise a changé de mains, reprise par le japonais Citizen en 2016. Sans pour autant changer de vocation: «Faire de la belle horlogerie accessible.» Ces mots ne sont pas une véritable citation. Ils sont repris de mémoire, le couple Stas les a si souvent utilisés pour définir l’entreprise, qui a fait irruption au milieu de leur carrière d’économistes.

C’est d’ailleurs ce positionnement dans la montre de tradition accessible (sur différentes typologies de produits, de la trois aiguilles tous publics à la grande complication manufacture) qui fait de la marque un indicateur de l’état de l’industrie, suivi de près par les observateurs. Bien que la direction ne donne aucun chiffre, Citizen étant coté en bourse. Dommage, car selon Morgan Stanley, les affaires sont actuellement très volatiles.