Après être resté silencieux au lendemain de sa victoire, Vladimir Poutine a félicité jeudi le nouveau président américain, affirmant qu’il était prêt à travailler avec lui. Mais sans pour autant lever bon nombre d’ambiguïtés.

Jeudi 7 novembre, Vladimir Poutine a pris la parole lors d’une séance plénière du prestigieux club russe de discussion Valdaï qui, depuis deux décennies, réunit des universitaires, experts et responsables politiques pour réfléchir sur le monde de demain et la place qu’y occupe la Russie. Sa longue intervention a porté sur la «sécurité universelle et l’égalité des chances pour le développement au XXIe siècle». Mais tout le monde avait les yeux rivés sur lui pas tant pour l’entendre discourir une fois de plus sur le monde «multipolaire» de demain. C’était surtout la première prise de parole de Vladimir Poutine depuis l’élection de Donald Trump et son entourage avait laissé entendre que le chef du Kremlin allait enfin dire ce qu’il en pensait vraiment. Et en quoi le nouveau locataire de la Maison-Blanche pouvait changer le cours de la guerre.

Mais pour le savoir il a fallu attendre longtemps. Très longtemps, comme si ce sujet n’avait pas cette importance aux yeux du président russe. Ce dernier a d’abord fait attendre près de cinq heures son public avant de prendre la parole puis d’échanger longuement avec la salle sur la «souveraineté technologique», l’intelligence artificielle ou encore le climat. Ce n’est qu’au bout de deux heures que le modérateur lui posa la question de ce qu’il pensait de Donald Trump. Vladimir Poutine s’est aussitôt dit impressionné par son «courage» (lors de la tentative d’attentat pendant la campagne électorale). «C’est dans des circonstances exceptionnelles qu’un homme révèle son essence, et le candidat républicain s’est révélé un homme très courageux», a-t-il dit. Son ambition de mettre fin à la guerre en Ukraine? «Elle mérite, au minimum, notre attention», a-t-il poursuivi en ajoutant que la Russie était prête à travailler avec lui.  «Et je profite de l’occasion pour le féliciter pour son élection au poste de président des États-Unis», a-t-il conclu.

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