Kamala Harris a reconnu la victoire de Donald Trump sans faire d’autocritique sur les raisons de sa défaite. Mais les démocrates se déchirent déjà sur la direction que doit prendre le parti

D’une dignité à toute épreuve, Kamala Harris a reconnu sa défaite mercredi en fin de journée devant ses partisans effondrés réunis à l’Université de Howard, à Washington. «Un principe fondamental de la démocratie américaine consiste à accepter les résultats quand vous perdez une élection. C’est ce qui nous distingue d’une monarchie ou d’une tyrannie.» Elle avait auparavant appelé Donald Trump pour le féliciter de sa victoire. Un coup de fil que Joe Biden attend depuis quatre ans du milliardaire de Mar-a-Lago, qui n’a jamais reconnu sa défaite de 2020.

«Je suis si fière de notre campagne», a continué la candidate. Elle n’a pas formulé la moindre autocritique sur les raisons de son échec sans appel. Mais les démocrates ne l’ont pas attendue pour s’en charger. La candidate n’avait pas fini son discours que le sénateur du Vermont Bernie Sanders ouvrait les feux. «Le Parti démocrate a abandonné la classe des travailleurs. Cela ne devrait pas être une grande surprise: elle nous a abandonnés», a-t-il asséné, dans un communiqué.