La procédure pénale n’épargne personne et surtout pas les parties plaignantes. Comment faire pour ne pas ajouter aux souffrances déjà endurées par les victimes? Un colloque, organisé à Genève, montre qu’il n’y a pas de réponse facile
C’est l’histoire d’un procureur (désormais à la retraite) ayant dit à une victime de violences domestiques (désormais totalement détruite) : «Vous ne pensez pas que la justice a autre chose à foutre?». Ce cas extrême, voire caricatural, raconté par une policière de Morges à un auditoire médusé, illustre à sa manière la dureté du système. Pour en parler et débattre de la place accordée aux victimes d’infractions dans le processus judiciaire, magistrats, avocats, médecins et intervenants sociaux étaient tous réunis ce jeudi à l’Université de Genève.
«Conférer des droits à la victime dans la procédure pénale, c’est aussi en retirer au prévenu. Il y a un équilibre à trouver.» Le professeur Yvan Jeanneret annonce d’emblée la couleur de ce sujet sensible en donnant le coup d’envoi du colloque consacré à l’accès à la justice et organisé à l’occasion des 30 ans du Centre LAVI.
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