Les divergences économiques entre les trois partis qui formaient la coalition au pouvoir se sont révélées trop grandes pour boucler le budget 2025. La victoire du républicain aux Etats-Unis n’a pas aidé au rapprochement
«C’est l’économie qui compte, idiot.» Ce slogan asséné en 1992 par le candidat démocrate à la présidence américaine Bill Clinton trouve un écho particulier en Allemagne depuis hier. Les divergences économiques de fond entre les libéraux allemands du FDP et leurs partenaires de coalition, sociaux-démocrates (SPD) et écologistes (Bündnis 90/Die Grünen), ont bel et bien sonné le glas du gouvernement fédéral. Après des mois de cacophonie, de chocs des ego et de disputes en public, le chancelier Olaf Scholz a limogé mercredi soir son ministre des Finances, Christian Lindner, faute d’accord pour boucler le budget 2025. Accusant son ministre de «privilégier sa clientèle électorale» et de l’avoir «déçu, à plusieurs reprises», Olaf Scholz a mis un terme à deux années et onze mois d’une coalition parmi les plus mal aimées de l’histoire du pays.