Une étude a suivi, individuellement, les 19 millions de vols réalisés par l’aviation privée mondiale entre 2019 et 2023. Elle pointe le mélange des genres entre affaires et loisirs, qui permet une défiscalisation en dépit des impacts considérables de ces trajets sur le climat
«Il faut se rappeler que 90% de la population mondiale ne prend jamais l’avion, et que seuls 2% à 4% ont pris un vol international. Notre étude évalue l’impact climatique d’une petite minorité, les ultra-riches, qui possèdent leur jet ou peuvent en louer un. Les émissions directes de dioxyde de carbone de ces avions représentent déjà près de 2% des émissions de l’aviation commerciale, et cette flotte continue de s’agrandir.»
Stefan Gössling, de l’Université Linnaeus (Suède), premier auteur de travaux publiés dans Communications Earth & Environment, ne cache pas sa position: face à l’envolée des émissions de dioxyde de carbone des jets privés qu’il constate avec ses coauteurs (+46% depuis 2019), il considère qu’un encadrement est inéluctable, notamment par une taxation du kérosène qui, contrairement aux carburants routiers, est exonéré de toute fiscalité.
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