Le chancelier a choisi l’un de ses proches conseillers pour rejoindre un gouvernement en crise, désormais sans membre du parti libéral. L’opposition exige un vote de confiance au parlement dès la semaine
Au lendemain du limogeage de Christian Lindner, le chancelier allemand Olaf Scholz a désigné ce jeudi 7 novembre son successeur. Il s’agit d’un de ses proches conseillers, Jörg Kukies, au poste de ministre de Finances, a appris l’AFP de source gouvernementale. Olaf Scholz avait limogé la veille le titulaire de ce portefeuille, le libéral Christian Lindner.
Expert des questions économiques, Jörg Kukies, 56 ans, prend les rênes de ce ministère clé dans un gouvernement en crise, qui n’a plus de majorité au parlement et au sein duquel demeurent uniquement les représentants du parti social-démocrate et du parti des Verts.
Autre annonce, l’un des ministres libéraux du gouvernement, Volker Wissing, a de son côté indiqué jeudi qu’il restait dans l’équipe au pouvoir. La veille, le parti libéral allemand FDP annonçait pourtant que tous ses ministres allaient quitter le gouvernement, privant ainsi le chancelier de majorité à la chambre des députés.
Volker Wissing a annoncé qu’il quittait son parti, étant en désaccord avec la décision de ce dernier de rompre avec Olaf Scholz.
«Je veux rester fidèle à moi-même», a-t-il déclaré, pour expliquer sa décision de rester en poste comme ministre des Transports, alors que les trois autres ministres du parti libéral FDP (droite), dont Christian Lindner, ont fait éclater le gouvernement de coalition.
L’opposition conservatrice allemande a pressé jeudi le chancelier social-démocrate Olaf Scholz de se soumettre au plus tard «la semaine prochaine» à un vote de confiance au parlement, suite à l’éclatement de la coalition au pouvoir.
La coalition tripartite entre les sociaux-démocrates, les Verts et les Libéraux du FDP «a échoué» et doit en tirer les conséquences sans attendre, a déclaré le président du parti démocrate-chrétien CDU Friedrich Merz, après une réunion de son groupe parlementaire à Berlin.
Il s’est ainsi opposé au souhait du chancelier, qui lui préfère attendre mi-janvier pour soumettre son mandat à un vote des députés et ainsi ouvrir la voie à la convocation d’élections législatives anticipées vers la fin mars.