Siège des organisations internationales, Genève ne sera pas une priorité du nouveau président. Mais la capitale des droits de l’homme sera probablement une cible dans son combat contre le système multilatéral
Quel impact aura l’élection de Donald Trump sur la Genève internationale? «Beaucoup de monde doit être déprimé ou inquiet aujourd’hui à Genève, c’est sûr», estime Jussi Hanhimäki, professeur d’histoire et de politique internationale au Graduate Institute. Ce spécialiste des Etats-Unis reste toutefois prudent sur l’avenir. «Trump est imprévisible et il est tout à fait possible qu’il n’y ait pas de grands changements pour Genève. Le maître-mot, aujourd’hui, est l’incertitude.»
Haut lieu du multilatéralisme, Genève, qui accueille nombre d’agences de l’ONU et son siège européen, a pourtant toutes les raisons de craindre ce retour gagnant du milliardaire. Lors de son premier mandat (2017-2020), plusieurs organisations ont subi ses foudres. A commencer par l’Organisation mondiale de météorologie et son Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) dont les travaux avaient présidé à l’Accord de Paris pour limiter le réchauffement. Le climatosceptique Trump s’en était retiré aussitôt au pouvoir (la réadmission des Etats-Unis sera la première décision du président Joe Biden en 2021).
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