Avec l’élection du candidat républicain, une période d’incertitude s’ouvre pour Kiev. Malgré l’inquiétude, le gouvernement veut y voir une opportunité de sortir du statu quo

Une nouvelle bataille vient de commencer en Ukraine et elle n’aura pas pour théâtre les tranchées du Donbass, mais les couloirs feutrés des enceintes diplomatiques. Objectif: convaincre Donald Trump de ne pas abandonner l’Ukraine en rase campagne au profit d’un accord défavorable défini selon les termes du Kremlin. Volodymyr Zelensky s’y est employé dès mercredi matin, avant même que la victoire du président républicain ne soit officiellement annoncée.

Dans un message partagé sur les réseaux sociaux, il le félicite, comme c’est l’usage, puis déroule en quelques phrases ce qui constituera le cœur de sa stratégie: insister sur les bénéfices que les Etats-Unis pourraient retirer d’un soutien continu et accru à l’Ukraine. «Nous souhaitons développer une coopération politique et économique mutuellement bénéfique profitant à nos deux nations. L’Ukraine, qui est l’une des plus grandes puissances militaires d’Europe, s’est engagée à garantir la paix et la sécurité à long terme en Europe et dans la communauté transatlantique, avec le soutien de ses alliés.» Cette proposition est tirée du «plan de la victoire» que le président ukrainien a présenté en septembre aux Etats-Unis, y compris au candidat républicain et à son équipe.

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