Raphaël Enthoven, philosophe et essayiste français, se bat contre tous les «obscurantismes» contemporains, dans son journal comme sur la Toile. Attaqué aussi pour ses positions dans le conflit israélo-palestinien, il livre les raisons de sa lutte

La journée sera longue. Ce lundi à Paris, Raphaël Enthoven est attendu pour le bouclage à la rédaction de Franc-Tireur, le journal des plumes acérées combattant tout ce que l’époque produit de plus obscurantiste à ses yeux: extrémismes, complotisme, populismes, islamo-gauchisme, fièvres identitaires.

Puis le philosophe et essayiste se produira au théâtre La Scène libre, campant le texte qu’il vient d’écrire, dans une mise en scène de son ami Christophe Barbier. «Accidentellement comédien», dit de lui Raphaël Enthoven; «accidentellement philosophe», disent de lui ses détracteurs. Peu lui importe. Il jouera donc Lettres à un ami arabe, son dernier essai: l’histoire d’une amitié morte un 7 octobre, entre deux hommes que tout rapprochait, de l’amour de la République aux idéaux libéraux. Raphaël Enthoven n’est pas homme à ménager les belles âmes, aussi annonce-t-il la couleur dans le résumé de la pièce: «Ces lettres ne sont pas une œuvre de paix. Elles ne tentent pas de renouer le dialogue. Elles l’enterrent. Au profit de la réflexion.» La journée sera longue, alors commençons par déjeuner.

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