Une usine du géant suisse des matières premières est accusée de rejeter des quantités dangereuses de métaux lourds. Le groupe dit l’avoir modernisée et respecter les normes

«Nous avons tout fait, et rien ne change. Mais nous ne lâcherons rien.» Ainsi s’expriment dans un message envoyé au Temps les Mères au front, un regroupement de «milliers de mères, de grands-mères, d’alliés et d’alliées» dans le voisinage d’une fonderie de cuivre de Glencore au Canada. Le cri d’alarme a été poussé deux jours après que le collectif a bloqué un train près de l’usine en question à Rouyn-Noranda, une cité au Québec, le 12 octobre.

C’est un combat de longue date et symbolique à bien des égards. Rouyn-Noranda, une bourgade de 43 000 habitants, a vu le jour il y a un siècle après la découverte de gisements de cuivre dans la région et la construction de l’usine en 1927. Celle que tout le monde là-bas appelle «The Company» fait aujourd’hui travailler 600 personnes – un poumon économique – et elle est la dernière usine d’anodes de cuivre du pays, à l’heure où l’on veut privilégier les circuits courts. Le métal, enfin, est au cœur de la transition énergétique.

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