Plus de huit cents jours se sont écoulés entre le moment où le spécialiste de VTT a été suspendu pour usage d’un produit interdit et ce vendredi, quand il a finalement été lavé de tout soupçon. La fédération suisse de cyclisme ne veut pas en rester là

C’est la conclusion d’une histoire qui n’aurait jamais dû se produire. L’Union cycliste internationale (UCI) et l’Agence mondiale antidopage ne transmettront pas le dossier de l’affaire Mathias Flückiger au Tribunal arbitral du sport pour demander une nouvelle sanction. Après huit cents jours de bataille juridico-sportive, le spécialiste de VTT bernois aujourd’hui âgé de 36 ans est lavé de tout soupçon de tricherie. Mais Swiss Cycling ne veut pas en rester là: elle exige une réforme de la lutte antidopage pour éviter qu’un cas aussi embarrassant ne puisse se reproduire à l’avenir.

Rembobinons jusqu’au 19 août 2022, jour de course pour le titre européen de cross-country, à laquelle Mathias Flückiger, vice-champion olympique en titre, doit participer. Peu avant le départ, on apprend que ce ne sera pas le cas: il vient d’être informé du résultat positif d’un contrôle antidopage effectué deux mois plus tôt dans le cadre des Championnats de Suisse (où il s’est paré d’or). Il est accusé d’avoir utilisé du zéranol, une substance anabolisante interdite qui n’avait jusque-là jamais été détectée dans le sang d’un athlète. Cela lui vaut une suspension provisoire mais une étiquette permanente: celle de tricheur.

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