Trop de nuisances sonores en continu, de moins en moins de sas de calme et une injonction permanente à la performance et à l’épanouissement de soi: voici le cocktail qui nous rend de plus en plus intolérants au bruit, selon le professeur de l’EPFL

A Lausanne, un postulat écologiste veut instaurer des «zones de silence» dans les grands parcs publics et au bord du lac. Et à Neuchâtel, un collectif entend sensibiliser les autorités aux nuisances sonores, qu’elles soient dues au trafic, aux établissements publics ou aux terrains de foot. Le bruit augmente-t-il? Ou est-ce notre intolérance qui croît? Le Temps fait le point avec Luca Pattaroni, professeur de sociologie urbaine à l’EPFL, selon qui la problématique n’est pas assez prise en compte par les pouvoirs publics.

Luca Pattaroni, les chiffres officiels font état de 500 décès prématurés par année et de 2,8 milliards de francs de coûts de la santé dus au bruit en Suisse. En quoi est-ce que les nuisances sonores font tant souffrir?
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