Trop de nuisances sonores en continu, de moins en moins de sas de calme et une injonction permanente à la performance et à l’épanouissement de soi: voici le cocktail qui nous rend de plus en plus intolérants au bruit, selon le professeur de l’EPFL
A Lausanne, un postulat écologiste veut instaurer des «zones de silence» dans les grands parcs publics et au bord du lac. Et à Neuchâtel, un collectif entend sensibiliser les autorités aux nuisances sonores, qu’elles soient dues au trafic, aux établissements publics ou aux terrains de foot. Le bruit augmente-t-il? Ou est-ce notre intolérance qui croît? Le Temps fait le point avec Luca Pattaroni, professeur de sociologie urbaine à l’EPFL, selon qui la problématique n’est pas assez prise en compte par les pouvoirs publics.