Alors que les conséquences du covid et de la guerre en Ukraine s’amenuisent dans les pays occidentaux, la situation est tout autre dans les nations à faible revenu. Le remboursement de la dette et le manque de devises pèsent lourdement

Le soleil va bientôt se coucher sur Bujumbura, la capitale du Burundi. Coincé dans un embouteillage, un bus attend de pouvoir avancer dans la file. Certains des passagers, très serrés les uns contre les autres, au point que la porte de devant ne peut pas être fermée, en profitent pour sortir un moment du véhicule. Ils se considèrent cependant chanceux d’avoir pu trouver un bus pour rentrer du travail. Depuis plusieurs mois, nombreux sont ceux qui marchent de longues distances pour aller au bureau en raison d’une pénurie d’essence.

D’autres articles de la vie quotidienne comme le sucre et certains médicaments sont aussi difficiles à trouver dans ce petit pays d’Afrique de l’Est, coincé entre la République démocratique du Congo et la Tanzanie. Ces problèmes d’approvisionnement s’expliquent par un manque croissant de devises telles que le dollar et l’euro dans le pays. Pour importer des biens, les commerçants ont en effet besoin de monnaies fortes mais ces dernières sont de plus en plus difficiles à trouver dans le pays. Les réserves de changes de la Banque nationale du Burundi (BRB) représentant moins d’un mois d’importation, et ceux qui en ont besoin doivent s’approvisionner sur le marché noir où les cours ont explosé.

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