Dans l’une des principales villes du Liban-Sud, 17 médecins ont décidé de rester malgré les ordres d’évacuation israéliens. Mercredi, un raid s’est abattu sur la mairie et une distribution d’aide humanitaire. Reportage aux urgences

La voie rapide qui mène à Nabatieh est déserte. La voiture roule à toute vitesse, puis freine dans un crissement de pneus. Une ambulance garée en travers entrave le passage. Derrière elle, un amas de gravats encore fumant. Un immeuble a été éventré par une frappe aérienne. «Il va falloir patienter un peu», se désespère l’ambulancier.

Au même moment, aux alentours de 10h mercredi, l’armée israélienne a pilonné simultanément une dizaine de cibles à Nabatieh. L’un des missiles a visé la mairie, tuant au moins 16 personnes dont le président du Conseil municipal, Ahmad Kahil. A ses côtés, 52 personnes ont été blessées grièvement. La puissance de la déflagration a fait trembler les murs de la ville. «Je me suis réveillé en sursaut. Je pensais que la frappe avait touché l’hôpital», raconte le Dr Hassan Wazni, directeur de l’Hôpital gouvernemental Nabih Berry.

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