La présidente Maia Sandu brigue sa réélection dans un contexte de vives tensions et de «guerre hybride» avec la Russie, alors que le peuple se positionnera dimanche, en parallèle, sur l’adhésion à l’UE. La Moldavie, à l’heure du choix

Ce sera une journée doublement importante pour la Moldavie, un des pays les plus pauvres d’Europe, niché entre la Roumanie et l’Ukraine. Le 20 octobre, Maia Sandu, dirigeante résolument pro-européenne et première femme à avoir été élue présidente de Moldavie, devrait savoir si elle est reconduite, alors que la campagne est minée par des affaires d’ingérence russe. Mais ce jour-là, un référendum sur l’UE est également sur la table. La Moldavie se retrouve plus que jamais face à son destin européen.

Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, Maia Sandu, 52 ans, à la tête de l’ancienne république soviétique en proie à un conflit gelé avec les séparatistes de Transnistrie, est sous les projecteurs. Elle a succédé fin 2020 au pro-russe Igor Dodon et la Moldavie, qui regarde désormais toujours plus vers Bruxelles, a officiellement obtenu le statut de pays candidat à l’adhésion à l’UE en juin 2022, quatre mois après avoir déposé sa demande. Pour la dirigeante qui visait déjà la présidence du pays en 2016, adhérer à l’UE représente le sésame pour se protéger de la Russie.

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