Israël a confirmé la mort du chef du Hamas à Gaza. La fin de la guerre? Rien n’est moins sûr, selon les déclarations du premier ministre israélien

Les images montraient son cadavre, en partie écrasé par les restes de l’immeuble. C’était, pour la brigade Bislamach, une opération de routine, presque «un coup de chance»: suspectant que des membres du Hamas s’y trouvaient, un char d’assaut a bombardé l’immeuble, dans le quartier de Tal al-Sultan de Rafah, dans le sud de Gaza. Il a fallu plusieurs heures aux Israéliens pour confirmer l’identité de l’une des trois victimes, d’après des empreintes digitales et des fragments d’ADN dont ils disposaient: ils correspondent bien à ceux de Yahya Sinouar, le chef du Hamas palestinien.

Avant même cette confirmation, l’annonce de la mort a provoqué des scènes de jubilation aux quatre coins d’Israël. Yahya Sinouar est unanimement considéré comme le cerveau de l’attaque du 7-Octobre qui a causé la mort de près de 1200 Israéliens et la prise en otage de plus de 250 personnes. La désignation du Palestinien comme «l’ennemi numéro 1» d’Israël faisait encore moins de doutes depuis que le Hamas avait annoncé, le 6 août dernier, que Sinouar avait également pris la tête du bureau politique, après que son chef, Ismaël Haniyeh, eut été assassiné par Israël 5 jours plus tôt, alors qu’il se trouvait à Téhéran.

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