Le surveillant de la finance suisse a durci sa pratique depuis la chute de Credit Suisse, en mars 2023. Avec des conséquences visibles à Genève également. Le lobby du secteur financier estime que certaines mesures sont acceptables

Comment les banques et gérants genevois vivent-ils la surveillance plus sévère et plus visible qu’exerce la Finma sur eux ces derniers temps? On a posé la question à la Fondation Genève Place Financière, qui organisait ce jeudi sa conférence de presse annuelle. Ce durcissement notable de la pratique de la Finma a été constaté au niveau genevois, deux fois. D’une part avec les reproches publics formulés mi-septembre par le surveillant de la finance suisse à l’encontre de Mirabaud, qui a manqué à ses obligations contre le blanchiment d’argent en acceptant et gérant 1,7 milliard de dollars qu’un riche client américain avait caché au fisc, dans les années 2010. D’autre part avec la mise en faillite de FlowBank, ordonnée par la Finma le 13 juin.

Ce tour de vis est évidemment «la conséquence de l’affaire Credit Suisse, et comporte du bon et du moins bon», répond Denis Pittet, le président de la fondation. Que la Finma effectue des inspections au sein des intermédiaires financiers «de plus en plus fréquemment, sur des sujets spécifiques, est objectivement une très bonne chose», estime l’associé du groupe Lombard Odier.

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