Trente-six personnes ont témoigné et 20 auteurs potentiels ont été identifiés. Parce que les faits sont prescrits ou que les auteurs présumés sont décédés, le Ministère public rend une ordonnance de classement

Les faits sont prescrits ou n’ont pas fait l’objet d’un dépôt de plainte pénale dans les temps. Parfois, les accusés sont décédés. Ce jeudi, la procureure générale valaisanne Beatrice Pilloud a rendu une ordonnance de classement dans la procédure sur les abus sexuels perpétrés au sein de l’Eglise. Elle a décidé de communiquer les détails anonymisés de chacun des cas: «J’ai choisi de faire preuve de transparence parce que les victimes méritaient que la lumière soit faite sur ce qu’elles ont subi. Presque toutes étaient conscientes que les faits étaient prescrits, mais c’était une façon de leur rendre justice.»

En septembre 2023, à la suite del’étude de l’Université de Zurich qui a documenté plus d’un millier de cas de violences sexuelles dans l’Eglise catholique en Suisse, la justice valaisanne invitait les victimes à s’annoncer auprès de la police cantonale. Au total, 36 personnes ont choisi de témoigner; 25 d’entre elles ont dénoncé 33 agissements à caractère pénal, dont 10 cas d’ordre sexuel avec des enfants. Les victimes avaient entre 4 et 37 ans au moment des faits, dont les plus anciens remontent à 1946. Dix-sept sont de sexe masculin et 8 de sexe féminin.

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