Le parquet de Rome a perquisitionné mardi plusieurs sièges de sociétés ainsi que des fonctionnaires italiens dans le cadre d’une vaste enquête mêlant corruption, projets militaires et le «bras droit» d’Elon Musk en Italie

C’est à travers l’arrestation par la Guardia di finanza de Paolino Iorio, patron de la Sogei – la société de technologie de l’information détenue par le ministère de l’Economie et des Finances – que l’affaire a éclaté au grand jour en Italie. Lundi soir, l’homme est pris la main dans le sac par la police financière alors qu’il empoche un pot-de-vin de 15 000 euros de la part d’un entrepreneur, propriétaire de plusieurs entreprises, en échange de promesses d’achat.

Relayée par la presse italienne, cette arrestation a déclenché une vague de perquisitions et l’ouverture d’une enquête pour corruption et trucage de marchés publics par le parquet de Rome. Mardi, 18 suspects dont des fonctionnaires italiens sont interpellés et 14 entreprises perquisitionnées. Dans un rapport évoqué par le quotidien Il Sole 24 Ore, la Guardia di finanza parle d’un «système de corruption complexe avec différents protagonistes et ramifications au sein du ministère de la Défense, de la Sogei, et enfin au sein du ministère de l’Intérieur». Plus de 100 millions d’euros de promesses d’achat ont été conclus, selon les enquêteurs. Interrogé par les autorités, Paolino Iorio a de son côté concédé avoir reçu «environ 100 000 euros de chantage» depuis les débuts de ses échanges clandestins avec l’entrepreneur incriminé, relève la Rai.

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