La figure tutélaire d’Audemars Piguet a reçu le Prix Gaïa jeudi à La Chaux-de-Fonds. Une récompense qui consacre le parcours d’une vie. L’occasion de saisir quelques détails de l’histoire d’une petite manufacture familiale devenue leader mondial

Le Prix Gaïa fait rayonner la coulisse de l’horlogerie depuis 1993. Mais en regard du monde lustré de la montre de luxe de Genève ou Paris, c’est une autre planète. La récompense est née dans un esprit académique, de pair à pair. Pour participer, il faut être parrainé. La trentième cérémonie s’est tenue jeudi soir, 19 septembre, à La Chaux-de-Fonds. Trois personnalités ont été célébrées, «sans autre considération que le mérite», a souligné Régis Huguenin-Dumittan, directeur du Musée international d’horlogerie. Le rituel est rodé. Il ne s’agit pas d’un concours, pas de nominés, pas de suspense, les lauréats sont connus depuis fin août. Sur scène, les récipiendaires sont annoncés. Une laudatio est prononcée, suivie de la remise solennelle du trophée et des remerciements.

Ce jeudi, Jasmine Audemars, propriétaire d’Audemars Piguet, était attendue à la tribune. Une occasion rare de mettre en lumière un parcours tout à fait unique. Olivier Audemars, cousin de Jasmine, président du conseil d’administration de la manufacture du Brassus, vallée de Joux, a retracé sa route. Un des éléments importants pour comprendre cette personnalité d’exception, indique-t-il, est le lien qu’elle a toujours entretenu «entre la vie locale et le monde». Un «vrai Combier» (habitant de la vallée de Joux) pour père, une mère anglaise. De quoi expliquer le choix de Jasmine Audemars de devenir journaliste, «pour comprendre le monde et pouvoir l’expliquer». C’est au Journal de Genève qu’elle prête sa plume, pendant plus de vingt ans, dont une dizaine comme rédactrice en chef.

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