Au moins 37 femmes, ont affirmé avoir été victimes de violences sexuelles commises par l’ex-propriétaire d’Harrods
«Un quart de siècle d’agressions sexuelles»: Des dizaines de femmes «du monde entier» accusent l’ex-propriétaire de Harrods Mohamed Al-Fayed, décédé en 2023, ont annoncé vendredi leurs avocats, qui comparent l’affaire à celles ayant visé les Américains Jeffrey Epstein et Harvey Weinstein.
Au moins 37 femmes, originaires d’Australie, de Malaisie, d’Italie, de Roumanie, des États-Unis et du Canada ont affirmé avoir été victimes de violences sexuelles commises par Al-Fayed. Certaines des plaignantes étaient mineures au moment des faits, «âgées seulement de 15 et 16 ans», selon les avocats qui ont annoncé intenter une action en justice contre Harrods.
### «Al-Fayed: un prédateur chez Harrods» Les accusatrices sont pour beaucoup d’anciennes employées de Harrods, et certaines du Ritz à Paris, dont l’homme d’affaires était également propriétaire. Al-Fayed «était un monstre, un monstre qui a pu agir grâce à un système […] mis en place et établi par Harrods», a affirmé l’avocat Dean Armstrong KC, en ouverture d’une conférence de presse à Londres. Cette conférence de presse intervient au lendemain de la diffusion d’une enquête de la BBC, intitulée «Al-Fayed: un prédateur chez Harrods». Une vingtaine de femmes ont témoigné dans ce documentaire, cinq d’entre elles l’accusent de viols, commis à Londres ou à Paris, d’autres dénonçant des tentatives de viols et des agressions sexuelles. «Nous poursuivons Harrods et nous nous focalisons sur Harrods à ce stade au nom de la responsabilité collective d’entreprise», a-t-il expliqué, ajoutant disposer d’éléments montrant que ces agissements constituaient un schéma répétitif. «Si la direction de Harrods pense qu’elle doit dédommager ces femmes financièrement […] bien sûr c’est quelque chose que nous saluerions, mais nous n’accepterons pas qu’on nous accuse d’être intéressés seulement par l’argent. Il s’agit de bien plus que cela», a-t-il ajouté. Jeudi, la direction actuelle du célèbre magasin, passé sous pavillon qatari en 2010, avait «fermement» condamné le comportement de son ancien propriétaire, et présenté ses excuses pour avoir «laissé tomber (les) employées qui ont été ses victimes».