Le mandat de l’ancienne première ministre libérale estonienne s’annonce complexe, en raison des divergences entre Européens sur des dossiers chauds comme l’Ukraine ou Gaza. Il s’agira aussi de faire sa place face à Ursula von der Leyen

Sur quel pied Kaja Kallas, adepte de danse folklorique, va-t-elle danser? En pleins préparatifs pour endosser les habits de cheffe de la diplomatie de l’UE et succéder ainsi, dès novembre, à l’Espagnol Josep Borrell, l’ex première ministre estonienne, qui a démissionné de ses fonctions pour devenir Haut-représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, piaffe d’impatience. Mais sa tâche sera loin d’être facile. Et, déjà, des tensions pointent.

A quel point va-t-elle être capable d’entrer dans son nouveau moule? Kaja Kallas, dont le pays a une frontière directe avec la Russie, s’est jusqu’ici toujours positionnée avec beaucoup de fermeté contre le Kremlin. Elle n’a cessé d’exiger des sanctions plus poussées à l’égard de Moscou et, grâce à son impulsion, les dépenses militaires de l’Estonie représentent désormais près de 3% de son PIB.

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