Le neurobiologiste genevois est à l’origine d’avancées majeures, à la croisée de la santé et de l’informatique. Son parcours inattendu a contribué à mieux identifier la maladie d’Alzheimer

Par son architecture, le campus biotech donne le sentiment d’être un labyrinthe immense et imprenable. Sans détour, Luc Stoppini invite à le suivre dans ce dédale. Jusqu’en 2021, ce sexagénaire affable était à la tête du Laboratoire d’ingénierie tissulaire de la Haute Ecole du paysage, d’ingénierie et d’architecture de Genève (Hepia). Il en demeure aujourd’hui un professeur ordinaire, un statut lui permettant de poursuivre la recherche dans son domaine.

Depuis plus de trente ans, ce Français de naissance s’intéresse à une autre structure labyrinthique: le cerveau. Sa manière de l’étudier peut étonner, voire inquiéter. Le neurobiologiste reconstitue des cerveaux, à l’échelle miniature, grâce à des neurones de culture, reliés à des électrodes. Sur certains aspects, ces dernières font penser à une carte de crédit. Sa technologie ne dépasse pas quelques millimètres. «Dans ce que j’appelle des outils, je vois surtout la possibilité d’étudier le fonctionnement normal ou pathologique des tissus nerveux», indique le chercheur.

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