Décédé lundi à l’âge de 77 ans, le joueur puis entraîneur canado-suisse était passionné, intense, exigeant, colérique, omniprésent, enthousiaste, infatigable. C’était aussi un homme qui imprégnait de leçons profondes des moments anodins de la vie d’une équipe
Dans la longue histoire commune de Paul-André Cadieux et du hockey sur glace suisse, il y a eu un malentendu. Un seul. Et il est survenu dès son arrivée du Canada. Le Club des patineurs de Berne pensait avoir engagé son frère Ray, de six ans son aîné, médaillé de bronze aux Jeux olympiques de Grenoble 1968, mais c’est bien un jeune homme de 23 ans sans grande référence qui a sauté d’un Fokker sur le tarmac de l’aéroport de Belp le 18 septembre 1970. Enfin, c’est ce que dit la légende. «Laissons de côté de savoir si elle est vraie», disait, taquin, le principal intéressé à Blick en début d’année. Toujours est-il qu’à peine sorti de l’Université d’Ottawa, où il avait tâté du puck et étudié le sport, l’Ontarien est devenu entraîneur-joueur d’une équipe qui allait remporter trois titres de championne de Suisse en huit saisons sous ses ordres.
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