Au lendemain des deux salves d’explosions qui ont causé la mort de 37 personnes et en ont blessé près de 3000 autres, l’indignation et l’angoisse paralysent la population libanaise

Jeudi 17h30 en plein discours du leader du Hezbollah, Hassan Nasrallah, un avion de chasse survole Beyrouth à extrêmement basse altitude en tirant des leurres défensifs, des sortes de boules enflammées qui dégagent de la chaleur pour attirer d’éventuels missiles ennemis hors du champ de l’avion. Trois minutes plus tard, deux bangs supersoniques font trembler toute la ville. Des habitants hurlent, les enfants pleurent. Les Libanais sont à bout de nerfs après près d’un an de guerre larvée, et les deux derniers jours d’explosions simultanées qui ont causé la mort d’au moins 37 personnes et en ont blessé près de 3000 autres.

Les télévisions sont allumées. Au même moment, le secrétaire général du Hezbollah reconnaît que le parti-milice a «reçu un coup dur et sévère», par les attaques de ces deux derniers jours. Il affirme que ce qui s’est passé est «un massacre sans précédent», qui ne restera pas sans «punition». De plus, il réitère, comme lors de chacun des 12 discours déjà prononcés depuis le 7 octobre dernier, que «le front libanais ne s’arrêtera pas avant la fin de la guerre à Gaza».

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