Les négociations sur l’ébauche d’une liste gouvernementale aboutissent après deux semaines qui ont poussé le nouveau premier ministre français dans ses retranchements

Après sa défaite aux élections législatives anticipées du début de l’été, il avait fallu deux mois à Emmanuel Macron pour finir par nommer Michel Barnier premier ministre le 5 septembre. Et il aura donc fallu deux semaines à ce dernier pour livrer sa liste de ministres.

Les services du nouveau chef du gouvernement français avaient assuré qu’il y arriverait avant la fin de cette semaine. Ils ont encore annoncé ce jeudi qu’il menait sa «dernière» journée de consultations en recevant le président du Sénat Gérard Larcher, la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet ainsi que «les représentants des formations politiques qu’il a consultées jusqu’à présent, pour une réunion en vue de la formation rapide d’un gouvernement». Une réunion de la dernière chance intensément couverte par la presse française et qui a débouché sur un compromis entre les partis de la droite et du centre, qui représentent environ 230 députés sur 577. De quoi tenir quelque temps, étant donné que le Rassemblement national a annoncé qu’il ne recourrait pas automatiquement à la censure. Une porte de sortie que Michel Barnier a pu soumettre à Emmanuel Macron jeudi soir. Avec des noms de ministres et un début de programme. A l’heure de publication de cet article, la liste n’était toutefois toujours pas publiée.