Une étude publiée cette semaine montre que les apprentis dans la construction – un secteur qui souffre de pénurie – échouent davantage aux examens de fin de cursus. Pourquoi et quelles sont les solutions? Décryptage avec Lukas Graf, responsable de l’Observatoire suisse de la formation professionnelle

Chaque année, des places d’apprentissage peinent à trouver preneur en Suisse. C’est notamment le cas dans le domaine de la construction et du sanitaire. Mais dans ces secteurs s’ajoute une autre difficulté: plusieurs de ces professions présentent des taux de réussite plus bas que la moyenne à la première tentative de Procédure de qualification (PQual), soit l’examen qui permet d’obtenir son Certificat fédéral de capacité (CFC) ou son Attestation fédérale de formation professionnelle (AFP).

Au total, les données de l’Office fédéral de la statistique de 2023 montrent un taux d’échec d’environ 9% à l’examen final d’apprentissage, un chiffre en hausse. Dans un rapport publié cette semaine, l’Observatoire suisse de la formation professionnelle a pris un peu de hauteur pour observer la trajectoire de volées d’apprentissage ces dernières années. De quoi voir qu’il existe en effet des taux d’échec très variables entre les professions mais aussi entre les régions. Explications de Lukas Graf, responsable de l’Observatoire suisse de la formation professionnelle à la Haute Ecole fédérale en formation professionnelle (HEFP).