Fondateur, directeur et président de Masimo, Joe Kiani s’est illustré l’année dernière par sa lutte avec le géant Apple. Chose rare, l’entrepreneur pourrait perdre sa place au conseil d’administration sous la pression d’un fonds activiste qui conteste sa stratégie

Fin 2023, Masimo s’était retrouvée sous les projecteurs dans le cadre d’un conflit de propriété intellectuelle l’opposant à l’ogre américain Apple. La medtech californienne, dont le siège social pour les affaires internationales hors Etats-Unis se trouve à Neuchâtel, avait obtenu la mise en suspens des importations de plusieurs modèles d’Apple Watch sur le sol américain auprès de la Commission américaine du commerce international (USITC.). La société spécialisée dans la conception de dispositifs et de capteurs médicaux non invasifs accusait l’entreprise à la pomme d’avoir débauché certains de ses ingénieurs et d’avoir copié des technologies sans accords de licence.

La bataille juridique entre les deux entreprises n’est pas finie dans les faits. Pour contourner l’interdiction d’importation, Apple a désactivé la fonction d’oxymétrie de pouls (surveillance non-invasive de la saturation en oxygène du sang), au cœur du litige, et a fait appel de la décision de l’USITC. Mais actuellement c’est une autre bataille qui occupe Joe Kiani, fondateur et directeur de Masimo, qui est par ailleurs un proche de Joe Biden et siège au sein de son conseil scientifique et technologique. C’est cette fois un conflit interne qui agite l’entreprise détaillent plusieurs médias américains cette semaine. L’entrepreneur né en Iran pourrait perdre son siège de président du conseil d’administration au profit d’un candidat soutenu par un fonds activiste. Les actionnaires de la medtech doivent se prononcer ce jeudi.

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