L’audience des hommes qui ont violé Gisèle Pelicot, droguée par son mari, provoque une attention et des débats d’une intensité exceptionnelle en France. La sociologue du droit Irène Théry nous explique pourquoi

Depuis deux semaines, toute la France ne parle que du procès des viols de Mazan. Pas un dîner, pas un débat télé qui ne finisse par tourner autour de ce qu’il s’est passé pendant une décennie dans cette petite ville perdue entre Carpentras et le Mont-Ventoux, dans le sud-est du pays. Les audiences ont lieu à Avignon depuis le 2 septembre dernier. On y juge 51 hommes âgés de 26 à 74 ans, dont Dominique Pelicot qui pendant une décennie a drogué son épouse, Gisèle Pelicot, pour la violer et la faire violer par des inconnus de la région, contactés sur internet. Un procès qui se poursuivra jusqu’au 20 décembre.

Manifestation de soutien à Gisele Pelicot, victime de plus de 83 viols par des hommes recrutés sur internet par son mari. Paris, 14 septembre 2024. — © IMAGO/Apaydin Alain/ABACA / IMAGO/ABACAPRESS
Manifestation de soutien à Gisele Pelicot, victime de plus de 83 viols par des hommes recrutés sur internet par son mari. Paris, 14 septembre 2024. — © IMAGO/Apaydin Alain/ABACA / IMAGO/ABACAPRESS

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