Multipliant les interventions, les conseillers nationaux ne sont pas encore parvenus à décider de quelle manière ils augmenteront budget militaire. L’enveloppe de la coopération au développement n’est pas tirée d’affaire, même si elle semble moins mise sous pression qu’au Conseil des Etats

Le Conseil national enchaîne les débats-fleuves. Après s’être épanché des heures durant en début de semaine sur l’imposition individuelle, il a réservé ce mercredi après-midi à un autre sujet: le message sur l’armée. Présenté chaque année par le Conseil fédéral, ce texte contient entre autres les projets d’investissements en armement, en matériel militaire (les munitions par exemple) et dans l’immobilier des troupes. Depuis la guerre en Ukraine, la tension des débats a grimpé d’un cran.

Le front bourgeois, qui embrasse Le Centre, le PLR et l’UDC, s’est fortifié. En face, la minorité de gauche bataille seule, traversée par certaines nuances. Le Parti socialiste se montre en effet par moments plus conciliant que son partenaire des Vert·e·s. Il l’a montré lors du vote d’entrée en matière sur le crédit 2025-2028, l’enjeu principal du message sur l’armée. Alors que les écologistes votaient non, signifiant leur refus de discuter du budget sous cette forme, les élus du PS ont rejoint les forces du centre et de droite, acceptant d’entamer la discussion – quitte à montrer leurs divergences par la suite. Résultat: 167 voix à 23.