L’administration Biden n’a, semble-t-il, pas été mise au courant de l’attaque contre les appareils de télécommunication du Hezbollah, qui menace d’entraîner les Etats-Unis dans une guerre au Proche-Orient à moins de deux mois de la présidentielle

Aucune condamnation de la part de l’administration Biden suite à l’explosion de milliers de bipeurs orchestrée par Israël au Liban et visant surtout des membres du Hezbollah. Une seconde vague d’explosions a retenti mercredi Beyrouth, touchant apparemment des talkies-walkies. Ces opérations menacent de créer un conflit majeur entre le mouvement chiite et l’Etat hébreu, risquant d’entraîner les Etats-Unis dans cette guerre. Le gouvernement américain affirme qu’il n’avait pas été mis au courant d’une telle attaque au mode opératoire sans précédent.

«Je peux vous dire que les Etats-Unis n’ont pas été impliqués et qu’ils n’étaient pas au courant de cet incident à l’avance», avait rapidement déclaré mardi Matthew Miller, le porte-parole du Département d’Etat lors de son point presse. Mais le site Axios, citant un responsable américain anonyme, révélait que le ministre de la Défense israélien Yoav Gallant avait téléphoné mardi au secrétaire d’Etat à la Défense «quelques minutes» avant les premières explosions pour le prévenir qu’Israël était sur le point de mener une attaque au Liban, mais sans donner de détails.