«ADN», de Dennis Kelly, raconte comment un groupe d'ados maquillent un crime sans broncher. A la mise en scène, Bastien Blanchard veille à préserver une certaine légèreté

Il est toujours touchant d’assister à l’éclosion d’une comédienne. Certes, Anastasia Fraysse, diplômée de la Manufacture en 2019, n’est pas née au théâtre hier. Mais le rôle qu’elle incarne ces jours à La Parfumerie, à Genève, dans ADN de Dennis Kelly, est sans doute celui où elle peut le mieux exprimer son talent.

Dans la peau d’une ado écervelée qui ne cesse de babiller, mais sera finalement la seule à résister au rouleau compresseur de la peur, la comédienne alterne parfaitement effervescence et conscience. On s’attache à sa présence sautillante au fil de cette pièce chorale qui réunit, chose rare à saluer, onze acteurs sur le plateau! Ceci grâce à l’obstination du metteur en scène, Bastien Blanchard. qui a milité auprès des subventionneurs pour qu’une telle distribution puisse exister.

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