CHRONIQUE. Le géant de la vidéo en ligne arrivait sur nos écrans le 18 septembre 2014. Aujourd’hui, on mesure l’ampleur du bouleversement, mais il est aussi temps d’arrêter d’être fasciné par ce seul service

Ce fut une chouette journée. Je m’étais levé vers 4h pour découvrir ce nouveau service en ligne qui ouvrait en Suisse comme dans d’autres pays européens ce jeudi-là dès minuit. J’avais testé l’ergonomie et l’offre, constatant par exemple l’absence de classiques du cinéma. Puis j’avais sauté dans un train à l’aube pour Zurich, où les grands cadres de Netflix recevaient la presse: le cofondateur Reed Hastings, toujours en poste, et le responsable des contenus, Ted Sarandos, qui a pris du galon. «Les vieux films n’intéressent personne», m’avait répondu Reed Hastings.

C’était le 18 septembre 2014. Dix ans plus tard, Netflix bataille afin d’offrir des films du patrimoine à son catalogue, dépense 17 milliards de dollars par année pour produire et acheter des contenus, a ouvert un abonnement avec pub (pas encore en Suisse) et s’est lancé dans les jeux en ligne. Dix ans déjà, pense-t-on, tout en ayant l’impression que cette plateforme a toujours fait partie de nos fournisseurs de divertissements.

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