Impossible d’oublier cette étoile filante du football, remplaçant devenu sauveur de l’équipe d’Italie et meilleur buteur d’une Coupe du monde qui restera son seul exploit. Salvatore Schillaci est mort le 18 septembre à 59 ans des suites d’un cancer du côlon

Tout le monde a pris un coup de bambou et aussi un coup de vieux ce midi à l’annonce de la mort à 59 ans de l’ancien footballeur italien Salvatore Schillaci, décédé des suites d’un cancer un an et demi après son ancien coéquipier Gianluca Vialli. Schillaci, c’était «Toto» pour ceux en âge d’avoir vécu la Coupe du monde 1990 en Italie. Ce petit avant-centre sicilien avait jailli du banc de la Squadra Azzura pour éclater à la face du monde à coups de buts providentiels. Six en tout, en sept matchs donc cinq comme titulaire. Sa joie extatique, visage déformé et yeux exorbités, avait marqué l’époque, et plus encore son auteur. Des années plus tard, il dira: «Ma carrière, d’une certaine manière, a duré trois semaines. Mais je ne les échangerais pour rien au monde contre des titres.»

Un an avant le Mondiale, la Juve était allée le chercher à Messine, en Serie B, et cela suffisait déjà à son bonheur. Auteur d’une bonne saison sous la conduite de Dino Zoff, alors entraîneur des Bianconeri après en avoir été le gardien et avant d’en devenir le président, appelé pour la première fois par la Nazionale en mars 1990 à Bâle contre la Suisse (0-1), Toto Schillaci gratte le dernier strapontin dans la liste des 22 du sélectionneur Azeglio Vicini. Il débute le Mondiale sur le banc de touche, loin derrière les attaquants Vialli, Mancini, Serena, Carnevale et même Roberto Baggio que Vicini voit alors en faux neuf et relègue sur le banc.

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