Pour sa première réalisation, le scénariste Simon Moutaïrou raconte la fuite de deux esclaves dans l’ancienne colonie française

Un film de plus pour se souvenir qu’il fut un temps où l’homme blanc se sentait supérieur à tous les autres groupes ethniques. Un film, aussi, pour ne pas oublier qu’aujourd’hui encore, des personnes blanches se sentent supérieures et revendiquent l’idée historiquement infondée d’une suprématie menacée et à défendre par les armes s’il le faut… Première réalisation du scénariste Simon Moutaïrou (récemment Boîte noire de Yann Gozlan et Goliath de Frédéric Tellier), Ni chaînes ni maîtres est un film d’époque se déroulant à l’île Maurice, au milieu du XVIIIe siècle, au temps où celle-ci était colonie française et s’appelait officiellement isle de France.

Patron d’une plantation de canne à sucre, Eugène Larcenet (Benoît Magimel), qui emploie des esclaves malgaches mais aussi importés d’Afrique de l’Ouest, punit sévèrement celles et ceux qui voudraient s’échapper. A la première tentative, il marque les fugitifs – appelés les «marrons» – au fer rouge d’une fleur de lys symbolisant leur assujettissement au royaume de France; à la deuxième, il leur tranche les oreilles et les jarrets; à la troisième, il les assassine.

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