Les experts se montrent prudents après l’explosion de centaines de bipeurs au Liban. Le scénario d’une cyberattaque ne peut pas être exclu à ce stade, tant la coordination et le nombre de cibles interpellent

C’est une attaque de grande envergure qui a fait près de 3000 blessés et au moins 8 morts sur l’ensemble du territoire libanais. Durant l’après-midi du mardi 17 septembre, des radiomessageries utilisés par des militants du groupe Hezbollah ont explosé simultanément. Le Ministère de la santé publique du Liban a appelé la population à rester à l’écart de tels dispositifs. Selon le Washington Post, les membres du Hezbollah ont reçu la consigne de jeter les bipeurs en leur possession. Les Nations unies ont aussi demandé à leurs employés présents sur place d’éteindre leurs appareils et d’en retirer les batteries jusqu’à nouvel avis.

Le groupe terroriste a indiqué avoir réuni suffisamment d’éléments en sa possession pour faire porter la responsabilité de cette attaque à Israël. Alors comment expliquer la manière dont ces appareils en apparence anodins ont provoqué un tel chaos à l’échelle d’un pays? Les experts se montrent pour l’heure prudents. Jean-Marc Rickli, directeur des risques globaux au Centre de politique de sécurité de Genève, indique au Temps n’avoir jamais entendu parler de cas similaires. Il s’agit probablement d’un mode opérationnel inédit.

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